Автор работы: Пользователь скрыл имя, 17 Декабря 2012 в 17:12, реферат
Facteurs ethniques
Facteurs socio-historiques
Facteurs linguistiques
III. Facteurs de la diversification linguistique de la Romania médiévale.
Plan:
Ce sont les influences des substrats, des superstrats et des adstrats, c-à-d, des langues en contacts. Ces termes sont d´origine latine: substrat ˂ sub + stratum (couche de dessous); superstrat ˂ super + stratum (couche de dessus); adstrat ˂ ad + stratum (couche d’à côté). On appelle substrat un parler A supplanté à un moment donné par un second parler B dans les conditions telles que son influence se sent dans ce parler B. Ainsi, le gaulois A a été un substrat du français B. On appelle substrat un parler B qui se superpose à la langue A à un moment donné et l´influence avant de disparaître sous l´action de A. Ainsi, le francique, parler des Francs (B), a joué un rôle de superstrat par rapport au latin. On appelle adstrat un parler B qui juxtapose à un parler A dans des conditions telles que son influence est sentie dans ce parler A. Aucune des deux langues ne disparaît dans ce cas, c´est, p.ex., l´existence du roumain entouré des langues slaves du Sud et de l´ukrainien
La théorie du substrat ethnique a été formulé par le romaniste allemand Hugo Schuchardt (1842-1927) et, par l´italien Graziado Ascoli (1829-1907) dans la seconde moitié du XIX-e s. Elle prétend que la diversification de la Romania est due à la diversité des substrats (l´ibère, le gaulois, le dace, etc.). Les exemples des influences des substrats sont nombreux: le gaulois a apporté des éléments lexicaux dans celui de la Gaule (chêne, bouc, mouton, alouette, etc.)
Il y a également des hypothèses concernant les influences des superstrats. Si les influences gothiques, normandes, vandales ont été négligeables, au contraire, celle du francique a été considérable, tant sur le plan phonétique que sur le plan lexical. Notons des influences lexicales dans les domaines de la vie agricole et de la végétation , p.ex.: hestr ˃ hêtre ; de la technique militaire: nardon ˃ garder; de l’organisation sociale : maréchal ; des couleurs: gris, blanc, brun, jaune. Il faut noter aussi des éléments de dérivation (des suffixes, comme – ard, p.ex.: Bernard, Richard ; et – aud: Guiraud), ainsi que en phonétique le h aspiré, p.ex.: haut, en lat. altus.
Sur la péninsule Ibérique c´est l´influence arabe qui a été remarquable sur l´espagnol, moins forte sur le catalan.
Sur la péninsule balkanique l´influence slave est considérable, p.ex.: razboi (guerre). Les mots d´origine slave touchent le domaine religient (pop, sfînt ˂ святой); le vocabulaire affectif (drag ˂ дорогой); le mode de computation au-delà de dix (unsprezece – «один на десять») ainsi que le développement de la voyelle [ы] notée î.
Il faut mentionner également l’influence mutuelle des langues romanes, en tant qu´adstrats. Notamment, à l´époque de la Renaissance l´italien a fortement influencé le français y apportant des mots comme: mosaïque, pantalon, parasole, façade ; à partir du XIX s. le romain puise activement en français : dese, maladie, tren.
Le languiste tchèque Georges Mohl a avancé sa théorie de la diversification de la Romania, que l´on appelle polydialectale (fin du XIX s.). Selon cette théorie, la cause essentielle des différences entre langues romanes a été le fait que le latin en Italie et dans le reste de la Romania n´était pas le même. En Italie il y avait beaucoup d´éléments venus des parlers locaux, tandis que dans la plupart des provinces on a importé un autre latin parlé commun fortement influencé par la langue littéraire. C´est seulement avec l´arrivée des « Barbares » que la tradition littéraire cesse de contenir les éléments vieillis venus des dialectes italiques. L´unité latine cesse d´exister. Dans différentes régions de la Romania, isolées les unes des autres, le latin commence à se
morceler en dialectes qui se distinguent de plus en plus de la langue littéraire et c’est comme ça que naissent les langues romanes. Georges Mohl fournit peu d’exemples pour appuyer son hypothèse: c’est notamment le changement consonantique [ti ˃ tsi] sous l’influence du substrat osque, la simplification de la diphtongue ae ˃ e sous l’influence ombrienne, etc. Le fait que cette théorie ne s’appui pas pratiquement sur des faits linguistiques a été vivement critiqué par plusieurs romanistes depuis Wilhelm Mayer – Lubke (romaniste allemand (1861-1936)).
Il faut signaler en premier lieu la théorie dite « chronologique », avancée par Gustave Groeber, romaniste allemand (1884-1911). Selon lui, comme la latinisation a duré plusieurs siècles, la langue latine ne restait pas identique à elle-même tout le temps. Ainsi, les variétés du latin exportées dans chaque province se distinguaient entre elles. P.ex. lors de la conquête de la Sardaigne le latin était le plus archaïque, d´où la présence dans le sarde des traits absents dans le reste de la Romania. Donc, la diversification a commencé avec la conquête de la Sardaigne et a duré jusqu´à celle de la Dacie. La théorie de Gustave Groeber n´est acceptable qu´à moitié parce que d´abords on ne peut pas nier l´influence du latin parlé commun sur celui de chaque province pendant l´existence de l´Empire , ce qui freinait la variation. Ensuite, cette théorie n´explique pas toutes les différences des langues romanes. En effet, selon cette logique, le roumain de la Dacie, latinisé le plus tard, aurait dû être la langue la plus avancée. Mais, en réalité, cette caractéristique convient plutôt à la langue romane de la Gaule, conquise beaucoup avant.
En même temps la théorie chronologique a le mérite incontestable d´attirer l´attention des romanistes sur l´importance des facteurs socio-historiques. Ainsi, Wilhelm Meyer-Lübke a utilisé une argumentation sociologique. Il croyait que la diversification de la Romania a été conditionné avant tout par le partage de l´Empire en deux, par la chute de l´Empire Occidentale, qui a provoqué la cessation des contacts économiques, sociaux, politiques, culturels, et bien sûr linguistiques entre les royaumes « Barbares »
En ce qui concerne le facteur « temps », il y a eu trois temps de la diversification du latin.
Premier temps. En se répandant dans l´Italie et dans l´Empire, le latin a subi des interférences. Le résultat était la naissance des latins régionaux, des dialectes locaux
Deuxième temps. A partir du IIIe siècle ap. J.-C., c´en est fini de la structure centralisée de l´Etat. Les liens entre différentes aires s´affaiblissent, ce qui aboutit à la dialectalisation. Des zones qui se forment préfigurent les langues romanes. On pourrait donc les appeler « zones pré-romanes ».
Troisième temps. Après la fin de l´Empire cette dialectalisation s´accélère sous l´effet des transformations sociales et des interférences produites par les « invasions barbares».
La première segmentation isole le pré-romain de la Sardaigne du pré-romain continental. Une seconde différenciation sépare le proto-romain balkanique du reste. Celui ci se subdivise à son tour en proto-roman occidental (ancêtre du gallo-roman) central (ancêtre de l´italien et du dalmate).
Enfin, on observe parfois des concordances entre la Dacie et l´Ibérie dues au caractère périphérique et archaïsant de ces deux zones
lat. – formosus ˃ esp. – hermoso, port. – formoso, roum. – frumos
3. Facteurs linguistiques
Normalement, la langue contient en elle-même les causes de son évolution. Elles se basent sur le concept de l’économie linguistique celui-ci se résume en une formule commerciale. Dans les pratiques linguistiques on recherche le meilleur rapport qualité-prix. En effet, n´importe quelle activité langagière est coûteuse (dans ce sens que chaque acte de communication a un coût , l´énergie nécessaire à son émission). C´est aussi la réalisation de la loi du moindre effort, tant musculaire pour le locuteur, qu´effort de concentration pour le locuteur et le récepteur et l´effort d´interprétation pour ce dernier. La recherche de l´économie aboutit à raccourcir des mots et des phrases, des paradigmes, à rendre unités polysémiques pour en réduire le nombre, à réduire le nombre de phonèmes, à éliminer les verbes qui ont des conjugaisons difficiles, irrégulières et même des paradigmes (modèles) difficiles. Pour abaisser le coût du message une des principales techniques est l´analogie.lle consiste à aligner les formes les moins fréquentes sur les plus utilisées. Quand un latinophone manipule les mots de la IV-e déclinaison comme s´ils se rapportaient à la III-e déclinaison, p.ex.: fructus, il ne fait rien d´autre qu´obéir à cette force analogissante. La qualité recherchée par les participants à la communication les oblige à utiliser les moyens les plus propres à produire l´effet voulu: expliquer, convaincre, tromper, séduire, faire plaisir, etc. Cela les pousse à maintenir la structure phonique du mot, à conserver le stock des phonèmes et des mots à l´enrichir. L´instabilité du rapport qualité – prix peut provoquer le changement linguistique, mais de toute manière il reste difficile à prévoir.
Ajoutons-y l´abaissement du prestige de la langue littéraire à l´époque de la Barbarie. Et dans les conditions-là des éléments venus des dialectes anciens et nouveaux des substrats et des superstrats ont pu se frayer le chemin. Et en l´absence de la norme littéraire et des traditions culturelles tous les facteurs énumérés, tant linguistiques qu´extralinguistiques ont pu changer la langue latine de façon rapide et brusque. Et l´absence des liens entre les zones de la Romania a fait élever le statut des innovations au niveau de la langue (le plus important). Ainsi, se sont créées les conditions de la formation des langues romanes.
Donc, la linguistique romane contemporaine tient compte de l´ensemble des facteurs linguistiques, ethniques, sociaux, historiques pour résoudre le problème de la diversification linguistique de la Romania
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